Aromatogramme Myrrhe

COMMIPHORA MOLMOL (Myrrhe), des rois mages à aujourd’hui

« Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie sa Mère, se prosternèrent et l’adorèrent; ils ouvrir ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » Mathieu II, 2,11

Le mot myrrhe nous vient d’un mythe grec : Myrrha refusa de vénérer Aphrodite, déesse de l’amour, qui, pour se venger, l’amena à commettre l’inceste avec son père Cinyras, roi de Chipre. Quand il s’en rendit compte, il fut horrifié et voulu la tuer, mais les dieux la transformèrent en arbre.

La myrrhe est associée aux mystères de la nuit et de la mort. Son influence est lunaire et elle symbolise la purification et la protection. C’était l’un des constituants des préparations pour embaumer les morts en Égypte. Après la mort de Jésus sur la croix, Nicodème apporta un mélange de myrrhe et d’aloès pour en couvrir le défunt.

L’huile essentielle est distillée à partir de la résine. Sa composition est dominée par plus de 60 % de sesquiterpènes, principalement le curzérène et le furanoeudesma-1,3-diène. Une étude italienne menée en 1996, a démontré que ces 2 molécules interagissaient avec les récepteurs opiacés, conférant à la myrrhe un effet analgésique remarquable. Selon la même étude, la présence de T-cadinol (un sesquiterpénol), explique ses propriétés antispasmodiques et antibactériennes majeures entre autres contre le Staphylococcus aureus, souvent responsable des plaies infectées.

Propriétés

• Adoucissante des muqueuses respiratoires
• Expectorante
• Antibactérienne
• Antivirale
• Anti-inflammatoire
• Antifongique
• Analgésique
• Astringente
• Phlébotonique
• Antispasmodique
• Anti-prurigineuse
• Calmante thyroïdienne
• Anticancéreuse

Indications

• Bronchite
• Asthme
• Eczéma
• Psoriasis
• Pied d’athlète
• Candida albican
• Douleur
• Plaies/blessures
• Diarrhée
• Varices
• Hémorroïdes
• Gingivite
• Aphtes
• Peau ridée/atone
• Cystite
• Hyperthyroïdie
• Rites funéraires

Plusieurs études ont démontré l’action anticancéreuse de la myrrhe. La plus excitante et la plus récente, publiée en 2001, démontre que la myrrhe est capable d’inactiver la protéine MCF-7 qui se retrouve dans les tumeurs mammaires résistantes aux traitements conventionnels.

Exemple de formules

LÈVRES GERCÉES

• Commiphora molmol 6 %
• Cistus ladaniferus 2 %
• Helichrysum italicum 2 %
• Beurre de karité 90 %

Ramollir le beurre de karité dans un bain marie, ajouter les HE et réfrigérer environ 20 minutes.

Posologie:  Appliquer sur les lèvres 3 fois par  jour, plus souvent au besoin. Peut être aussi utilisé en prévention : appliquer avant toute exposition au froid.

APHTE

Commiphora molmol 30 %

Pimenta racemosa 5  %

Laurus nobilis 5 %

Cinnamomum verum écorce 5 %

Melaleuca alternifolia 5 %

Huile de calophylle 50 %

Posologie: appliquer localement 3 fois par jour.

DOULEURS MUSCULAIRES

• Commiphora molmol 10 %
• Laurus nobilis 5 %
• Mentha x piperita 5 %
• Cananga odorata 5 %
• Eucalyptus citriodora 10 %
• Gaultheria procumbens 5 %
• Rosmarinus officinalis camphoriferum 10 %
• Huile de millepertuis 50 %

Posologie: masser la zone douloureuse 3 fois par jour, plus souvent au besoin.

CONTRE-INDICATIONS: aucune aux doses physiologiques.

Ce bulletin Hunzaroma a été rédigé par Maurice Nicole, ND.A., Institut d’Aromathérapie Scientifique, inaroma.ca

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